L’impôt sur le revenu : une petite baisse... après de fortes hausses09/09/20152015Journal/medias/journalnumero/images/2015/09/2458.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

L’impôt sur le revenu : une petite baisse... après de fortes hausses

Lors de sa conférence de presse du 7 septembre, Hollande a annoncé une baisse de deux milliards de l’impôt sur le revenu en 2016. Cela concernerait huit millions de foyers, dont un million à un million et demi deviendraient non imposables.

Il est vrai que 2016 est l’année qui précède les présidentielles et Hollande voudrait faire oublier au moins quelques-uns de ses mauvais coups. Il a d’ailleurs commencé dès cette année à baisser les impôts sur le revenu de quelque 3,5 milliards, ce qui a bénéficié à 9,45 millions de foyers dont trois millions sont devenus non imposables.

Mais tout cela est bien loin de compenser les hausses considérables qui ont eu lieu depuis 2009. Si les gouvernements Fillon-Sarkozy y ont pris leur part en prélevant 5 milliards de plus au titre de l’impôt sur le revenu entre 2009 et 2011, il est certain que Hollande a fait plus fort encore, en prélevant 8,7 milliards de plus en 2012 puis encore 5,6 milliards de plus en 2013 et enfin 4,1 milliards de plus en 2014. En trois ans, l’impôt sur le revenu s’est alourdi de plus de 18 milliards (+ 34,6 %) par rapport à 2011 !

Alors les deux milliards avec lesquels Hollande joue les généreux ne font certainement pas le compte.

La proportion des foyers assujettis à l’impôt sur le revenu a grimpé de 43,4 % en 2009 jusqu’à 52,3 % en 2013. Et bien qu’elle soit descendue à 47,5 % en 2014, elle est encore supérieure à ce qu’elle était en 2009 ! C’est évidemment beaucoup trop, car l’impôt sur le revenu ne devrait s’appliquer qu’aux seuls revenus du capital et non aux salaires. Ce serait à la bourgeoisie de financer son État, qui la sert si bien, pas aux travailleurs. Tous ceux qui s’indignent du fait que tout le monde ne soit pas imposable montrent dans quel camp ils se trouvent : celui des ennemis de la classe ouvrière.

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