Déforestation : l’irresponsabilité du système09/09/20152015Journal/medias/journalnumero/images/2015/09/2458.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Déforestation : l’irresponsabilité du système

Deux études, rendues publiques début septembre, montrent que la déforestation de la planète continue. Les principales pertes se produisent dans les régions tropicales. En plus des grandes zones connues de déforestation comme le Brésil et l’Indonésie, le bassin du Mékong (Cambodge), l’Afrique de l’Ouest (Sierra Leone, Liberia), Madagascar et la forêt du grand Chaco (Paraguay) sont maintenant touchés.

Dans toutes ces régions, on retrouve l’action de groupes capitalistes. Au Cambodge, des groupes chinois, mais aussi Michelin, qui a quatre usines de pneus en Chine, poussent au défrichement pour satisfaire leurs besoins grandissants de caoutchouc. À Madagascar, les activités minières destructrices de groupes internationaux comme Rio Tinto s’ajoutent à la convoitise pour les bois précieux. La forêt du grand Chaco au Paraguay est, elle, mise à mal pour la culture du soja et l’élevage intensif développés par des groupes brésiliens ou argentins.

Le directeur du Word Ressources Institute, qui rassemble une centaine de scientifiques et d’experts américains, suggère « pour ralentir cette perte de forêts, [d’]améliorer la gouvernance forestière… planifier de façon plus équilibrée l’utilisation des terres et les demandes des grands importateurs ». Un vœu pieux dans un système dominé par la recherche du profit le plus immédiat.

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