Clermont-Ferrand : la justice s’arrête devant l’uniforme09/09/20152015Journal/medias/journalnumero/images/2015/09/2458.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Clermont-Ferrand : la justice s’arrête devant l’uniforme

Le tribunal de Riom (Puy-de-Dôme) a annulé mardi 1er septembre la mise en examen du dernier des deux policiers mis en cause dans la mort d’un jeune routier de 30 ans, Wissam El-Yamni. Tombé dans le coma au cours de son interpellation la nuit de la Saint-Sylvestre 2011, il était décédé neuf jours après. Son coma et sa mort avaient provoqué plusieurs nuits de tension, et une forte colère contre la police. Près de 4 000 personnes avaient manifesté dans les rues de Clermont-Ferrand.

Le corps montrait des marques de serrage autour du cou et des fractures au visage liées aux coups que Wissam El-Yamni avait reçus. L’Inspection générale de la police nationale (IGPN) avait relevé l’usage sur le prévenu, lors de son transport au commissariat, de la technique du « pliage », qui consiste à maintenir la tête appuyée sur les genoux. Suite à la plainte de la famille, il a fallu attendre mars 2014 pour que les deux policiers mis en cause soient mis en examen. Mais la justice a levé la mise en examen du deuxième policier, après l’avoir fait pour le premier dès janvier 2015.

Une fois de plus, la justice française refuse de reconnaître qu’on meurt dans les commissariats ou sous les coups avérés des policiers.

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