CAC 40 : des profits mirifiques09/09/20152015Journal/medias/journalarticle/images/2015/09/dessinp11.jpg.420x236_q85_box-0%2C820%2C1591%2C1714_crop_detail.jpg

Leur société

CAC 40 : des profits mirifiques

Illustration - des profits mirifiques

38,9 milliards d’euros de bénéfices en six mois, c’est le montant astronomique de profits qu’ont annoncé les 40 plus grandes entreprises cotées à la Bourse de Paris. Elles en ont pourtant déduit des « réserves » pour ce qu’elles appellent des « événements exceptionnels », des sommes pour couvrir leurs pratiques illégales ou pour préparer de nouvelles vagues de licenciements.

La hausse de leurs bénéfices est extrêmement rapide, 27,4 % en quelques mois. Alors que leurs affaires stagnent, que la crise est générale et que les soubresauts de la Bourse de Shanghai font planer de nouveaux doutes sur l’avenir immédiat de l’économie mondiale, les grandes entreprises accumulent des sommes extravagantes. La BNP annonce 4,2 milliards d’euros de bénéfices ; Kering (ex-Pinault-Printemps-Redoute) double les siens ; Peugeot n’est pas en reste alors que le groupe se présentait il y a peu comme au bord de la faillite pour justifier la fermeture de l’usine d’Aulnay.

Les capitalistes prélèvent une part croissante sur les richesses créées par les classes laborieuses, sous forme de dividendes, de rachats d’actions et versent des salaires mirobolants aux PDG qui organisent ce pillage à leur profit comme l’ex-directeur général d’Alcatel-Lucent, parti avec 14 millions d’euros après seulement deux ans en poste et 10 000 suppressions d’emplois à son actif.

Ce vol croissant par les plus riches, en pleine stagnation de l’économie, toute la société le paie. Et en particulier les salariés, par des rythmes de travail démentiels, une précarité généralisée et le chômage de masse.

Le simple maintien de cette économie qui aggrave les inégalités et empêche de créer les richesses nécessaires est une catastrophe pour toute la société.

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