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Leur société
À droite : course derrière le Front national
Dans la concurrence électorale avec le Front national, les dirigeants de la droite ne sont pas avares de démagogie xénophobe et anti-immigrés.
Lydia Guirous, porte-parole des Républicains, a ainsi proposé de « fermer les frontières, arrêter Schengen, arrêter la libre circulation ». Après l’attaque du Thalys, Bruno Lemaire a quant à lui proposé d’« expulser immédiatement » les étrangers fichés S par la police. Le maire de Nice Christian Estrosi, en concurrence en PACA avec Marion Maréchal-Le Pen pour les élections régionales, a proposé de leur imposer un bracelet électronique. Enfin Xavier Bertrand, qui est lui à la traîne derrière Marine Le Pen pour la présidence de la région Nord-Pas-de-Calais-Picardie, a proposé qu’on les emprisonne à titre préventif.
Quelque 5 000 individus seraient sous surveillance de la police (fiche S). Mais l’immense majorité n’ont pas été condamnés pour « terrorisme » et ne peuvent donc être emprisonnés, sauf à recourir à des incarcérations hors de tout cadre juridique, comme les États-Unis le font depuis 2001 à Guantanamo. Et la plupart des fichés S sont français, comme l’étaient les frères Kouachi ou Amedy Coulibaly, et ne peuvent donc être expulsés. Même ceux qui ont la double nationalité ne peuvent l’être qu’avec l’accord de leur pays d’origine, ce qui est rare.
Mais, pour les dirigeants de la droite, peu importe : l’essentiel est de coller aux basques du FN. Quitte à copier son programme.