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Alcon Kaysersberg : la recherche... du profit
À la veille des vacances, lors d’un comité d’entreprise extraordinaire, Alcon France annonçait son intention de vendre son site de Kaysersberg, dans le Haut-Rhin, où 267 travailleurs sont employés à la fabrication d’unidoses de soin des yeux.
Alcon fait partie du géant de la pharmacie Novartis depuis 2011. Aujourd’hui, la direction d’Alcon affirme benoîtement que l’activité du site de Kaysersberg, « bien que primordiale », représente moins de 1 % des ventes mondiales d’Alcon, « et n’est donc pas considérée comme une technologie-clef ».
Pourtant, les carnets de commandes sont pleins, et le personnel réclame en vain l’achat d’une nouvelle machine de remplissage depuis cinq ans. Novartis placerait le seuil de performance à partir d’un milliard de doses produites par an, et Kaysersberg n’en produit « que » 400 000. Qui décide de la pertinence de ces chiffres ? Les critères appliqués n’ont évidemment rien à voir avec la santé publique.
L’entreprise affirme investir « plus d’un milliard de dollars par an en recherche et développement, pour mettre sur le marché des produits innovants et guérir des maladies actuellement incurables. » C’est sans doute vrai si on considère que la recherche du profit est une maladie actuellement incurable.
Quoi qu’il en soit, Novartis a besoin que le site de Kaysersberg continue de produire pour éviter la rupture sur les marchés et, quelles que soient les annonces qui seront faites à la rentrée, c’est certainement une arme dans les mains des travailleurs.