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Dans les entreprises
Papeterie ArjoWiggins – Wizernes : les salariés maintiennent la pression
La fermeture de l’usine de Wizernes dans le Pas-de-Calais était prévue pour avril 2014. Les lettres de licenciement sont finalement parvenues à la plupart des 307 salariés, d’abord mi-juillet, puis à la mi-août.
Cette filiale du groupe Sequana, détenue à plus de 20 % par l’État, transformait la pâte en papiers spéciaux, et la direction voulait regrouper la production dans une usine de la Sarthe.
Depuis la mi-juin, une équipe de travailleurs, autour de militants CGT, a installé un blocage de l’usine pour empêcher la direction de faire sortir les machines, les cartes mères qui programment la production, la matière première, ainsi que les produits finis dont la valeur atteignait plusieurs millions d’euros.
Le tribunal de Saint-Omer avait autorisé la poursuite du blocage, mais le 27 juillet la cour d’appel de Douai a jugé illégal d’empêcher la sortie du papier fini, invoquant la liberté du commerce et la nécessité de fournir les clients… alors qu’avec la fin de la production de Wizernes la direction se retrouve dans l’incapacité de répondre à leurs besoins.
L’espoir d’une partie des travailleurs réside toujours dans une reprise de l’usine par un industriel, François Vessière, appuyé par un fonds d’investissement luxembourgeois (REM). Ce projet a pour l’instant été freiné par la direction de Sequana, qui voyait dans cette fermeture un moyen de diminuer la production de façon à augmenter le prix du papier.
Les industriels ou financiers, qu’ils soient français ou étrangers, privés ou liés à l’État, n’ont pour objectif que d’accumuler des profits en augmentant sans cesse les charges de travail et en supprimant toujours plus d’emplois, et éventuellement en limitant la production.
Dans tous les cas, c’est en opposition avec les intérêts des travailleurs et de la majorité de la population.