ISF : la bourgeoisie ne connaît pas la crise19/08/20152015Journal/medias/journalnumero/images/2015/08/2455.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

ISF : la bourgeoisie ne connaît pas la crise

Dans son édition du 14 août, le journal Le Monde notait que l’impôt de solidarité sur la fortune (ISF) avait atteint en 2014 le niveau record de 5,19 milliards d’euros.

L’ISF avait été créé en 1982 par le gouvernement Mauroy (PS) dans le but de financer le Revenu minimum d’insertion (RMI), ancêtre de l’actuel RSA, qui assure à peine de quoi survivre à ceux qui n’ont plus droit au chômage.

L’ISF ne fait en réalité qu’effleurer la fortune des riches. Il est d’ailleurs plafonné. L’impôt sur les revenus de 2014 ajouté à l’ISF de 2015 (et non l’ISF seul, comme nous l’avons écrit par erreur dans le numéro précédent) ne doit pas dépasser 75 % des revenus perçus en 2014. Le patrimoine des 500 familles les plus riches de France était, en janvier 2015, estimé à 460 milliards d’euros.

Le niveau atteint par la collecte de cet impôt cette année n’affecte donc qu’une infime partie de la fortune des plus riches. Mais ce record n’est qu’un effet mécanique du niveau croissant de la prospérité de la bourgeoisie prise dans son ensemble. Sont assujettis à cet impôt ceux dont le patrimoine excède 1,3 million d’euros. Ils étaient quand même 331 010 à payer l’ISF en 2014, soit 6 % de plus que l’année précédente.

Tout cela n’empêche pas les patrons de continuer de dire sur tous les tons qu’ils sont « pris à la gorge », invoquant les charges « qui plombent les entreprises » et la concurrence des pays où la main-d’œuvre est moins chère.

Pleurer la bouche pleine, tout un art de vivre…

Partager