Deauville : vente record de pur-sang yearlings19/08/20152015Journal/medias/journalnumero/images/2015/08/2455.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Deauville : vente record de pur-sang yearlings

Si pour les producteurs de porcs, les agriculteurs et surtout les travailleurs les temps sont à la crise et à l’austérité, des îlots de bonheur demeurent dans ce pays... pour les riches parasites d’ici et d’ailleurs. Ces derniers ont un rendez-vous annuel tous les 15 août à Deauville, où se tient la vente de pur-sang de moins de un an, les yearlings. Considérés comme des produits de grand luxe, ils sont devenus des objets de spéculation (dans tous les sens du terme), des investissements pour des acquéreurs richissimes qui escomptent ce que pourront leur rapporter, en prestige et en argent, les futures victoires de leurs pur-sang sur des hippodromes du monde entier.

Cette année le champagne a pu couler à flots, les ventes ont battu des records. Une enchère a même atteint le record historique de 2,6 millions d’euros. On peut noter qu’un palefrenier qui travaille dans un haras peine à gagner un salaire de 1 300 euros par mois : il lui faudrait donc 113 années de travail sans rien dépenser pour pouvoir s’acheter ce poulain qu’il entretient.

Si l’acquéreur du poulain à 2,6 millions est un émir de Dubaï, on compte parmi les acheteurs de nombreux Sud-Africains, des Américains, des Anglais, des Japonais…

Mais la grande gagnante, c’est une entreprise appartenant à la bourgeoisie française, la maison Arquana, une filiale du groupe Dassault spécialisée dans la vente de pur-sang, dont le président déclare : « C’est un marché en hausse permanente, porté par les émirs de Dubaï et du Qatar, mais aussi de plus en plus par les grandes fortunes britanniques, américaines ou autres en mal d’investissements. » Une nouvelle illustration du parasitisme des très grands riches.

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