Aussitôt, le gouvernement s’est répandu en commentaires rassurants. Michel Sapin, le ministre de l’Économie, a déclaré que, malgré ce chiffre à première vue décevant, « la reprise est bel et bien engagée en France », alors que Manuel Valls estime que « l’hypothèse du gouvernement d’une croissance de 1 % pour l’année 2015 est confortée ».

Que les chiffres soient bons ou mauvais, le gouvernement cherche de toute façon à convaincre que le pays est sur le point de sortir de la crise, grâce à sa politique.

Michel Sapin affirme : « Avec le Crédit d’impôt compétitivité emploi (CICE) et la première étape du Pacte de responsabilité et de solidarité, ce sont 20 milliards d’euros qui ont déjà été restitués aux entreprises. (…) Voilà de quoi investir et embaucher ! » Mais les capitalistes ont engrangé les milliards sans investir pour autant, constate d’ailleurs l’Insee, qui note que l’investissement a ralenti au deuxième trimestre. Et c’est bien là toute la question.

Contrairement à ce que le gouvernement voudrait faire croire, l’économie capitaliste n’a pas pour but de créer des emplois, ni d’améliorer le niveau de vie de la population. Son seul but, ou plutôt celui des capitalistes et de l’État à leur service, est de dégager des profits. Et rien n’oblige les propriétaires d’entreprises à investir ces profits dans la production, ni à embaucher, s’ils ne prévoient pas d’augmentation de leurs ventes ou s’ils n’y voient pas d’intérêt.

Alors, Sapin promet de garder le cap. C’est-à-dire de continuer à distribuer des milliards de cadeaux aux entreprises. Pour cela, on peut lui faire confiance !