Cet été, certains ont croisé sur les plages la caravane que l’armée organise pour recruter. Pour cela, depuis des mois, elle déploie aussi tout un dispositif publicitaire sur les réseaux sociaux et au travers de spots télévisés.

C’est que l’armée, tous corps confondus, a l’intention de recruter 11 000 soldats d’ici 2016-2017. Or, malgré les moyens déployés, les candidats ne se pressent pas au portillon. Du coup, elle propose même des contrats de deux ans à des jeunes hommes ou femmes âgés de 17 à 29 ans, quel que soit leur niveau d’études. Cela, disent les gradés, afin de permettre à ces jeunes de découvrir l’ambiance militaire, indépendamment de leur choix de faire carrière ou pas dans l’armée.

Le gouvernement sabre sans états d’âme dans les effectifs de services publics utiles à tous. Mais il donne à l’armée les moyens de recruter. Elle manque de monde, dit-elle, pour faire la guerre en Afrique. En France aussi, selon elle, pour faire face aux risques terroristes, bien qu’elle oublie de préciser que les interventions militaires et la politique de l’impérialisme français en Afrique et au Moyen-Orient contribuent à alimenter ce phénomène.

La grande majorité des jeunes qui s’engagent le font parce qu’ils ne trouvent pas de travail. Mais quel avenir cette société leur offre-t-elle ? Risquer sa vie en menaçant celle des autres.