On pourrait penser que, dans un pays comme les États-Unis, accoucher soit devenu presque une formalité. Pourtant, le taux de mortalité des femmes après accouchement y a augmenté ces quinze dernières années, à l’inverse des autres pays riches. Si ce taux est de six pour 100 000 naissances dans des pays comme le Japon ou la Grande-Bretagne, il est de plus de 18 aux États-Unis, et il frôle les 40 pour les femmes noires.

D’après les médecins, ce serait lié à l’augmentation des maladies cardio-vasculaires causées par la dégradation des conditions de vie. Or, si la médecine permet d’en réduire les conséquences sur les accouchements, les femmes les plus pauvres, et donc les plus touchées, ont du mal à y avoir accès.

On constate cette dégradation dans le pays le plus riche de la planète. Mais en France, il n’y a pas de raison pour que le déremboursement des soins, la suppression de maternités et de personnel dans les hôpitaux ne conduisent pas à la même évolution.