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Leur société
Déchets radioactifs : les manœuvres de la droite et du PS
Des militants écologistes ont décidé de camper durant tout le mois d’août sur le site de Bure, dans la Meuse, pour s’opposer à l’enfouissement de déchets radioactifs les plus dangereux dans le sous-sol de la commune.
En effet, dans la loi Macron votée le 10 juillet, un amendement rejeté à deux reprises par les élus a été réintroduit en douce.
Ségolène Royal, qui se dit pourtant ministre de l’Écologie, avait déjà tenté il y a deux ans de faire passer ce projet, appelé Cigéo, dans sa loi de transition énergétique. Devant l’opposition des riverains, elle avait préféré faire marche arrière. Chassé par la porte, Cigéo était revenu par la fenêtre en étant intégré à la loi Macron. Mais l’amendement avait été rejeté par les députés.
La population n’est pas d’accord, les députés ont voté contre. Qu’à cela ne tienne ! Pour ce gouvernement, l’article 49-3 de la Constitution, qui permet d’imposer un projet de loi sans vote, est fait pour se passer du jeu prétendument démocratique. Sur proposition de Gérard Longuet, un député Les Républicains (ex-UMP), soutenu par son homologue PS Le Déault, le projet Cigéo a été réintégré à la loi Macron, même s’il n’a rien à voir avec la croissance économique, d’autant moins qu’il coûtera dans les 40 millions d’euros.
Les écologistes d’Europe-Écologie – Les Verts se sont élevés contre ce « coup de force qui rompt définitivement la confiance que les écologistes avaient dans ce gouvernement », déclarant qu’une « ligne rouge avait été franchie ». Mais ce n’est pas la première fois que les responsables écologistes se parent d’une vertueuse indignation face aux reniements du gouvernement. Cela n’empêche pas de continuer à avaler des couleuvres pour conserver des postes d’élus qu’ils ne pourraient avoir sans l’aval du PS.