La plupart des grandes entreprises françaises ont réalisé au premier semestre 2015 des bénéfices en forte hausse. En moyenne, cette hausse est de 8 % pour les 28 entreprises du CAC 40 qui ont annoncé leurs résultats, avec plus de 25 milliards d’euros sur le semestre.

Sanofi, Orange ou LVMH voient leurs bénéfices bondir. Les groupes automobiles annoncent aussi des profits confortables. PSA, par exemple, qui présentait sa situation comme catastrophique pour justifier la fermeture de l’usine d’Aulnay, tailler dans les effectifs et obtenir en même temps des milliards de l’État, annonce aujourd’hui plus de 571 millions de bénéfices pour le premier semestre. Les usines tournent à plein et la masse salariale est en baisse.

La recette est la même pour tous les groupes. Les profits de Total sont en hausse de 7 %, mais le groupe a prévu de supprimer 2 000 postes. Schneider Electric, Sanofi, Michelin, Alcatel-Lucent, Danone, Lafarge… tous suppriment des emplois pour le plus grand profit de leurs actionnaires.

Les cent plus grandes entreprises françaises disposeraient aujourd’hui d’un matelas de « cash » de 235 milliards d’euros. Elles accumulent, distribuent des dividendes, mais n’investissent plus dans la production. Ce qui n’empêche pas le grand patronat de demander encore de nouveaux cadeaux à l’État.