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- Lutte ouvrière n°2451
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Japon - États-Unis , 70 ans après la guerre : excuses pour les uns, silence pour les autres
Mitsubishi, grand trust japonais, s’est excusé auprès des anciens prisonniers de guerre américains pour le travail imposé à 900 d’entre eux entre 1942 et 1945. Au total, 12 000 Américains prisonniers ont dû travailler dans cette période au Japon et 1 000 y ont laissé la vie. Quant aux centaines de milliers de Coréens et aux dizaines de milliers de Chinois qui ont assuré l’essentiel du travail forcé au Japon dans cette période, ils n’ont pas reçu d’excuses.
Les Américains n’ont pas soumis au travail leurs prisonniers japonais, ni les autres, mais ont enfermé dans des camps des Américains d’origine japonaise et des Japonais établis aux États-Unis en confisquant leurs biens. Dans le Pacifique, des troupes américaines ont froidement exécuté et mutilé de nombreux soldats japonais, encouragées par des amiraux comme Halsey qui avait fait afficher ce slogan « Kill Japs, kill more Japs (Tuez des Japs, toujours plus de Japs) ».
Les deux États, japonais comme américain, ont assassiné des millions de civils. Les Japonais essentiellement des Chinois, tandis que l’aviation américaine a arrosé de bombes les villes japonaises en 1945, et largué deux bombes atomiques sur Hiroshima et Nagasaki.
Dans cette guerre-là, pas plus que dans les autres, il n’y avait de bons ni de méchants. Il y avait un massacre général, fruit de la rivalité entre les grandes puissances et leurs trusts, parmi lesquels Mitsubishi, mais aussi Ford, General Motors…