Avec la forte canicule que la région lyonnaise a connue début juillet, la fréquentation des Urgences de l’hôpital Édouard-Herriot a notablement augmenté, avec en particulier beaucoup de personnes âgées. Mais si, au pavillon N des Urgences, le service d’accueil et la Réa sont climatisés, ce n’est pas le cas pour le service des soins intensifs. Là, il n’y a pas de climatisation. Certaines fenêtres n’ont même pas de stores et le personnel est obligé de tendre des couvertures pour protéger les patients du soleil. De plus, la plupart d’entre elles ne peuvent pas s’ouvrir car ce service accueillait autrefois des malades psychiatriques. L’hôpital a bien loué provisoirement un climatiseur mais, une fois installé, il a fallu attendre une semaine pour qu’il soit mis en marche, alors que le gros de la canicule était passé. Malgré les brumisateurs et ventilateurs, les patients ont dû subir des températures qui ont parfois frôlé les 40°C. Et la canicule a de nouveau recommencé à sévir à la mi-juillet.

Tout cela n’a pas été montré à la ministre de la Santé venue spécialement visiter les Urgences, lundi 6 juillet. Dans le hall d’accueil, il y avait plus de journalistes et de photographes que de patients, le Samu ayant eu comme consigne d’envoyer ce jour-là tous les nouveaux patients dans les autres hôpitaux de Lyon.

« La situation est sous contrôle » a déclaré la ministre. Peut-être, mais dans quelles conditions !