Les éleveurs mobilisés ont bloqué Caen à partir du 19 juillet.

Le lundi 20 juillet, ils ont mené des actions devant différentes usines de la région, notamment à Villers-Bocage, à 25 kilomètres de Caen. Ils ont déversé des déchets devant deux centres de traitement de la viande, l’abattoir Elivia et l’entreprise de salaison de porc Brocéliande. En même temps, les agriculteurs de la Manche menaient des actions similaires devant cinq laiteries industrielles, de marques comme Elle-et-Vire, etc.

L’abattoir Elivia a licencié ces dernières années. Les deux entreprises mènent une offensive depuis plusieurs mois sur le temps de travail : suppression de jours de RTT, travail systématique le samedi, etc. Brocéliande a été racheté par la Cooperl en 2009. La Cooperl, dont des dirigeants viennent d’être condamnés pour fraude alimentaire, n’est pas une PME : 4 700 employés et 300 millions de chiffre d’affaires en 2009.

Tous ces industriels transformateurs font leur beurre sur le dos de leurs salariés, mais aussi des éleveurs.