PSA – Trémery (Moselle) : non au travail gratuit !15/07/20152015Journal/medias/journalnumero/images/2015/07/2450.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

PSA – Trémery (Moselle) : non au travail gratuit !

Travailler 35 heures et être payés 28 heures ? Oui, c’est possible à l’usine PSA de Trémery – comme d’ailleurs dans toutes les usines du groupe PSA depuis la mise en œuvre du Nouveau contrat social, un accord de compétitivité maison.

En effet la direction multiplie les samedis obligatoires, qui font partie de l’horaire de travail. Ceux qui les font ont leur compteur crédité de 7 heures de travail, mais ne sont pas payés 42 heures, mais 35. Bref, du travail gratuit ! La direction utilise ces compteurs comme bon lui semble, lors des périodes creuses de production.

Ceux qui ne les font pas ont aussi 7 heures créditées dans leur compteur mais, comme ils ne les ont pas faites, ils sont payés 7 heures en moins, soit 28 heures ! Payés 28 heures alors qu’ils ont réellement travaillé 35 heures. Une vraie histoire de fous.

À Trémery, le chômage succède à des samedis. Des journées de travail allongées de 50 minutes qui précèdent des jours chômés, c’est le grand n’importe quoi. Pour modifier les horaires de travail, la direction convoque quasiment tous les jours des comités d’entreprise « exceptionnels ». Elle a même été jusqu’à convoquer un CE… un samedi matin, du jamais-vu ! Ce qui devient exceptionnel maintenant, ce sont les journées sans CE.

SUD et la CGT ont appelé à faire grève les samedis, une grève suivie par une petite minorité de travailleurs qui entendent protester contre l’organisation démente du travail. Mais grévistes et non-grévistes en ont assez des rythmes de travail complètement chaotiques, qui changent au dernier moment.

Même si pour l’instant les protestations sont très minoritaires, le mécontentement est majoritaire. Et il n’est pas dit qu’il ne s’exprimera pas au retour des congés, une fois que nous aurons tous rechargé nos batteries.

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