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- Lutte ouvrière n°2450
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Dans les entreprises
Hôpital Trousseau - Paris 12e : réorganisation, c’est toujours non
À l’hôpital Trousseau de Paris, la direction a désigné deux services, les Urgences et la Gastroentérologie, pour faire dès début juillet des simulations de la nouvelle organisation du travail en 7 h 30, prévue pour supprimer des RTT. C’est entre autres contre ce projet de réorganisation contenu dans le plan Hirsch que des grèves et des manifestations se sont déroulées dans les hôpitaux de l’Assistance publique depuis le 21 mai.
Les agents des Urgences ont immédiatement refusé de participer à ces simulations. En Gastro, ils ont appris leur désignation par des bruits de couloir. C’est apparu comme un mauvais coup et certains voulaient s’y opposer.
Un tract et une pétition ont été rédigés pour empêcher ces simulations. Des collègues ayant participé aux grèves et quelques militants syndicaux ont commencé à les diffuser, et tout est allé très vite. À plusieurs dizaines, chacun en a pris pour son propre service, mais aussi pour les services voisins et ceux avec lesquels ils sont en contact. Les pétitions ont été transmises entre équipes du matin, de l’après-midi et de nuit. En un jour et demi, elles ont recueilli 527 signatures, plus de la moitié du personnel présent.
Les pétitions sont remontées par tous les moyens, certains collègues s’échappant de leur service quelques minutes, comme le personnel des blocs en tenue de travail, pour les apporter. Chaque service tenait à en être.
Tout le monde s’est retrouvé au rendez-vous hebdomadaire du jeudi, fixé pour tout l’été, pour descendre à la direction. D’autres collègues attendaient déjà sur place. Et une délégation d’une quarantaine de travailleurs a porté la pétition et dit, chacune et chacun à sa façon, son désaccord.
Dès le lendemain, la DRH a réagi, annulant les expérimentations prévues. Elle a noté : « Vous avez effectivement manifesté une forte opposition à ces études. » Par contre, elle évoque une nouvelle vague de simulations, en septembre.
Mais, en septembre ou à un autre moment, ça ne passera pas. Les travailleurs hospitaliers ont pris des habitudes pendant la grève, tissé des liens qui n’ont pas disparu. Ils sont prêts à réagir dès que la direction tentera de recommencer.