Catastrophe de Brétigny : les lenteurs de la justice15/07/20152015Journal/medias/journalnumero/images/2015/07/2450.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Catastrophe de Brétigny : les lenteurs de la justice

Dimanche 12 juillet, un rassemblement s’est tenu devant la gare de Brétigny-sur-Orge dans l’Essonne, pour commémorer la catastrophe ferroviaire qui s’y est produite il y a deux ans.

Aux côtés du ministre des Transports et du président de la SNCF, Christiane ­Taubira avait fait le déplacement pour répondre au mécontentement des associations de victimes vis-à-vis des lenteurs de la justice.

En effet, cela fait maintenant un an que les experts nommés par la justice ont rendu un rapport qui mettait clairement en cause les économies faites par la SNCF sur la maintenance, évoquant même « un état de délabrement jamais vu ailleurs ». Mais la SNCF a mis en cause le sérieux de l’expertise. Par ailleurs, les moyens de la justice ont toujours été insuffisants. Les juges d’instruction chargés de l’enquête l’ont dénoncé, en juin.

Taubira a fait un geste en confirmant la nomination d’un juge d’instruction, de plusieurs greffiers et de deux substituts supplémentaires. Ces nominations ont satisfait le président de l’association des victimes de l’accident, qui a cependant ajouté : « On va rester vigilants. »

Il y a de bonnes raisons de rester vigilant, en effet. Car la direction de la SNCF ne met toujours pas les moyens humains suffisants pour assurer la sécurité du réseau ferré et refuse de reconnaître que cette politique est responsable de la catastrophe de Brétigny.

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