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- Lutte ouvrière n°2450
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Leur société
14-Juillet : veau d’or et soldats de plomb
Le défilé a été raccourci de quinze minutes : il y a eu moins d’effectifs et moins de véhicules blindés pour la traditionnelle revue du 14-Juillet. En revanche, le bombardement médiatique sur la grandeur de la France a été aussi pesant que d’habitude.
Les uniformes étaient rutilants, les armes et véhicules astiqués, le pas bien cadencé, les caméras étaient partout. Hollande a pu y aller de son couplet sur l’unité nationale, l’hommage aux unités spéciales de la police et de la gendarmerie, qui étaient intervenues lors des attentats de janvier et qui, pour la première fois, étaient de la revue. L’occasion était belle d’entonner le couplet sur ce qu’ils appellent « l’esprit du 11 janvier ».
Les discours appelant à se rassembler tous derrière « notre armée », « nos forces de police », sont classiques. Parler d’unité nationale ne peut faire oublier le chômage, les bas salaires, l’austérité qui frappent les classes populaires sous l’effet de la politique du gouvernement Valls.
Et puis, leurs envolées sur la lutte contre le terrorisme veulent dissimuler le rôle de l’armée française, engagée dans de sales guerres en Afrique et au Moyen-Orient. Derrière ces grands mots, l’armée française défend les intérêts des Total, Bouygues, Bolloré et consorts.
Comme chaque fois qu’il s’agit de militaires, les marchands de canons ne sont pas loin. Pour eux, le 14-Juillet est une foire exposition comme d’autres.