La Halle : les travailleurs ne veulent pas être soldés08/07/20152015Journal/medias/journalarticle/images/2015/07/p9-dessin.jpg.420x236_q85_box-0%2C157%2C2537%2C1585_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

La Halle : les travailleurs ne veulent pas être soldés

Illustration - les travailleurs ne veulent pas être soldés

Les travailleurs de La Halle sont en lutte contre la fermeture programmée de 170 à 200 magasins, sur les 604 que compte l’enseigne à l’échelle du pays, et contre la suppression de 1 600 emplois. Le premier jour des soldes, plus de 150 magasins étaient fermés pour cause de grève.

Les salariés de La Halle, encore plus de 4 000 malgré les fermetures de magasins précédentes, ne sont pas les seuls concernés. La Halle fait partie du groupe Vivarte, comme seize autres enseignes telles qu’André, Caroll, Kookaï, Minelli, San Marina ou encore Défi mode. Au total le groupe compte plus de 20 000 salariés. Et ceux d’André, Kookaï et Défi mode sont eux aussi menacés.

La direction du groupe invoque une prétendue consultation avec les partenaires sociaux, comme elle l’a déclaré dans la presse, pour garder le silence sur ses décisions. Elle laisse planer la menace de fermeture dans toutes les villes, en espérant que le plus grand nombre de salariés démissionnent avant que la liste ne soit publiée. Or ce mépris aussi est ressenti comme une véritable provocation. Le patron aurait espéré qu’ils restent isolés les uns des autres, chacun dans son magasin. Pas de chance pour lui, la grève a touché en même temps de très nombreux sites.

Ainsi dans l’Orne, où trois magasins La Halle sont implantés, un à Flers et deux en zone commerciale en périphérie d’Alençon, chacun avec six salariés, la grève a été unanime. Et les travailleurs communiquent entre eux. Ils savent que c’est en luttant ensemble le plus nombreux possible qu’ils pourront obtenir des indemnités plus importantes que celles qu’on leur propose. Car les fonds d’investissement qui contrôlent le groupe Vivarte, et qui sont également ses créanciers, ont de l’argent. Alors, qu’ils payent !

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