Logement : halte aux expulsions01/07/20152015Journal/medias/journalnumero/images/2015/07/2448.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Logement : halte aux expulsions

Des associations, dont Droit au Logement (DAL), appelaient à un rassemblement à Paris le 1er juillet pour alerter contre les risques d’une accélération des expulsions pendant l’été.

La ministre du Logement, Sylvia Pinel, avait annoncé le 31 mars, à l’occasion de la fin de la trêve hivernale, des mesures pour limiter les expulsions. Mais alors que les aides aux promoteurs immobiliers sont sonnantes et trébuchantes, ses déclarations en direction des familles qui risquent de se retrouver à la rue sont volontairement restées dans le flou. Elle a vaguement évoqué l’idée de prendre en compte la « bonne foi » des locataires dans les décisions de justice, ou encore de mettre en place des logements « très sociaux ». Ces paroles en l’air n’ont pas été suivies du moindre décret d’application.

En attendant, les demandes d’expulsion par les propriétaires atteignent des sommets, ayant dépassé les 155 000 l’an dernier. Les locataires qui voient leurs revenus diminués par le blocage des salaires, la montée du chômage et le rabotage des APL, sont confrontés à des hausses de loyers de plus en plus insupportables.

Même des familles avec enfants, reconnues comme prioritaires pour être relogées, d’après la loi DALO, ont été mises à la rue. De plus en plus de propriétaires profitent de l’été pour procéder à des expulsions en ayant recours à la force, comptant sur les départs en vacances pour limiter les réactions de solidarité des voisins et pouvoir faire leur sale coup en douce.

Il serait indispensable de relancer les mises en chantier de logements abordables pour répondre aux besoins des millions de mal logés. Mais dans l’immédiat, l’urgence est là, et toutes les expulsions devraient être interdites.

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