Cooperl – Lamballe : les patrons en veulent plus01/07/20152015Journal/medias/journalnumero/images/2015/07/2448.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Cooperl – Lamballe : les patrons en veulent plus

Les dirigeants de la Cooperl à Lamballe, dans les Côtes-d’Armor, premier abattoir de porcs du pays, se plaignent dans la presse, déclarant : « Le code du travail est trop lourd, il faut l’alléger. La simplification est urgentissime. » Et de justifier leurs exigences par le fait que « les commandes qui arrivent le vendredi, ne peuvent pas être honorées », car les chaînes ne tournent pas le dimanche. C’est vraiment osé, pour une « coopérative » qui utilise des centaines d’intérimaires en permanence – en plus des 2 000 CDI – et qui modifie les horaires en fonction du nombre de porcs à tuer par jour (plus de 10 000).

Ils prétendent par ailleurs se soucier de la santé de leur personnel en menant des actions contre les TMS (tendinites) alors qu’ils ont pourtant augmenté les cadences en début d’année, aggravant ainsi les conditions de travail.

Mais les patrons de cette société, qui a un chiffre d’affaires de 2 milliards et dégage 15 millions de résultat cette année, en veulent encore plus, tout en prétendant que « l’objectif n’est pas de faire du profit mais de survivre ». Ils savent qu’ils peuvent compter sur l’aide du gouvernement, serviteur du patronat, pour leur permettre d’arriver à leurs fins. Mais il n’est pas dit que le personnel acceptera une nouvelle dégradation de ses conditions de vie.

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