Argentine : les vautours s’acharnent01/07/20152015Journal/medias/journalnumero/images/2015/07/2448.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans le monde

Argentine : les vautours s’acharnent

Au début du mois de juin, un juge de New York a donné raison pour la seconde fois à des fonds spéculatifs contre l’Argentine, en condamnant ce pays à leur payer 5,2 milliards de dollars.

L’effondrement complet de l’économie du pays en 2001 avait forcé la plupart de ses créanciers à accepter un effacement partiel de la dette et un échelonnement de son remboursement, l’accord conclu portant sur 93 % des titres. Mais une partie des 7 % restants avait été rachetée par des fonds spéculatifs, appelés à juste titre « vautours » car spécialisés dans le rachat à très bas prix de titres de dette dépréciés d’un pays en situation de faillite. Une fois acquis, ces titres leur permettent de se retourner vers des tribunaux pour obtenir d’être payés au prix nominal, beaucoup plus élevé.

En 2014, un juge américain a donné raison à deux de ces fonds vautours, condamnant l’État argentin à leur verser 1,3 milliard de dollars et leur permettant de réaliser un profit de 1 600 % ! L’État argentin a contesté cette décision de justice, et depuis, la bataille juridique se poursuit. Et voilà que, parmi les créanciers qui n’avaient pas accepté la décote, d’autres se sont à leur tour adressés au même juge avec comme principal argument « l’égalité » avec le jugement précédent, obtenant à leur tour gain de cause.

Alors que leur action risque de provoquer une nouvelle catastrophe que paierait au prix fort la population argentine, les charognards se déchaînent et essayent d’arracher toujours plus, sans pitié. Leur devise, c’est : « Après nous, le déluge ».

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