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Leur société
Nouveau rapport Gallois : encore des cadeaux au patronat
Encore une fois, Louis Gallois se fait le porte-parole d’une proposition de cadeaux au patronat. Par l’intermédiaire d’une sorte de club de pensée dont le nom annonce la couleur, « La fabrique de l’industrie », ce grand commis de l’État et porte-parole du capital privé vient de rendre public un rapport préconisant dix milliards supplémentaires de baisse des cotisations patronales sur les salaires, qui devrait être compensée par une hausse de la TVA, c’est-à-dire en faisant payer toute la population.
Louis Gallois avait déjà été l’auteur d’un rapport prônant la baisse des cotisations sur les salaires les plus faibles qui avait abouti au pacte de responsabilité et à la création du CICE en 2012. En 2017, il est prévu que le CICE se transforme en baisses définitives de cotisations sur les salaires les plus faibles ainsi que sur les salaires jusqu’à 3,5 fois le smic. Mais Louis Gallois, en fidèle traducteur de la pensée patronale, en souhaite déjà plus en proposant d’y ajouter de nouvelles baisses de cotisations sur les salaires.
Depuis 1993, les patrons ont vu leurs cotisations salariales diminuer de façon très significative, et cela bien entendu sans créations d’emplois. Le chômage n’a cessé de croître, alors que ce cadeau aux capitalistes fait directement sur la masse salariale allant aux travailleurs représente plus de 20 milliards par an depuis 2006.
Cette fois Gallois n’invoque pas la création d’emplois pour justifier ce cadeau, mais les prétendues nécessités de la croissance. Il paraît que les économistes discutent doctement pour savoir s’il faut en priorité baisser les cotisations sur les bas salaires pour créer des emplois, ou bien sur les salaires intermédiaires pour favoriser la croissance. Louis Gallois les réconcilie donc en proposant de faire les deux.
Dans les deux cas, il s’agit de mensonges. On a pu vérifier depuis longtemps que les baisses de cotisations ne favorisent que les profits des capitalistes. Connaissant l’état de leur propre économie, ceux-ci se refusent à embaucher et à investir et cherchent uniquement à augmenter leurs bénéfices, en écrasant les travailleurs et en ponctionnant au maximum les finances publiques.