Licenciements, précarité, chômage… une misère qui grandit24/06/20152015Journal/medias/journalnumero/images/2015/06/2447.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Licenciements, précarité, chômage… une misère qui grandit

Les sociétés HLM constatent qu’une proportion de plus en plus importante de leurs locataires vit dans la pauvreté. De son côté l’Unicef, l’organisme des Nations unies chargé de l’enfance, dénonce dans un rapport récent l’augmentation continue du nombre d’enfants vivant dans des conditions indignes. Les licenciements, le chômage de longue durée qui en résulte, la généralisation des emplois précaires sont la cause de cette dégradation des conditions d’existence dans les quartiers populaires.

Un responsable du Logement français, cité par le journal Le Monde, affirme ainsi : « Aujourd’hui, sept demandeurs de logement sur dix ont des ressources inférieures à 60 % des barèmes HLM et sont donc sous le seuil de pauvreté : il y a dix ans ils n’étaient que 20 %. » Les relations entre habitants se dégradent en conséquence, et certains se replient sur eux-mêmes. Parmi les locataires des cités HLM, les femmes élevant seules leurs enfants sont de plus en plus nombreuses et cumulent les difficultés. On constate aujourd’hui que sur le 1,7 million de candidats à un logement HLM, 57 % ont des ressources trop faibles pour payer un loyer moyen avec charges comprises.

L’Unicef, quant à lui, dénonce l’existence dans le pays de trois millions d’enfants vivant sous le seuil de pauvreté. Ce nombre lui aussi ne cesse de croître. Au quotidien, cela signifie des difficultés pour la nourriture, les vêtements, les loisirs les plus élémentaires et les fournitures scolaires. Parfois les conséquences peuvent en être dramatiques, comme le placement en dehors de sa famille. La secrétaire d’État à la famille, citée par l’Unicef, déclarait en juin 2014 : « Aujourd’hui, 80 % des parents dont les enfants sont placés à l’aide sociale à l’enfance (ASE) ne sont pas des parents maltraitants, ce sont des parents victimes de la crise et des difficultés de vivre et de gagner sa vie. »

Tous ces maux, ce sont les patrons et les hommes politiques à leur service qui en sont responsables. Quand ils ferment une entreprise ou multiplient les petits contrats au lieu d’embaucher vraiment, ce ne sont pas seulement les travailleurs directement touchés qui sont frappés. Leurs enfants, leur famille, les quartiers où ils vivent paient aussi le prix fort.

Il est urgent d’empêcher de nuire ces capitalistes arrogants qui plongent toute la société dans la misère.

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