Un rapport suggère au ministère de l’Économie de faire payer aux contribuables l’envoi de leur déclaration d’impôts sur papier, puis celui de leur avis d’imposition. Le montant évoqué est de 2 euros par document.

Cette idée saugrenue vise à permettre ainsi à la DGFiP, la direction des Impôts, d’économiser une partie des 202 millions d’euros dépensés en 2014 pour affranchir les 360 millions d’enveloppes contenant les documents liés au seul impôt sur le revenu.

L’incitation à déclarer celui-ci sur Internet ne semblant pas assez efficace – seul un tiers des déclarations a été fait en ligne – s’attaquer au porte-monnaie pourrait être un nouvel argument… qui cache essentiellement les suppressions d’emplois importantes à la DGFiP. Trente mille postes y ont été supprimés depuis 2002, plus de 20 % des effectifs, et deux mille doivent encore l’être en 2015. Et pourtant, lors de la précédente période de déclaration en 2014, six millions de personnes ayant besoin de renseignements ont été reçues par les employés, ainsi que plus de trois millions d’appels. Et cela, malgré la télé-déclaration… ou peut-être à cause d’elle.

Pour continuer sa politique d’économies, le gouvernement s’apprête peut-être à rendre plus difficile et de plus payant l’accès de la population à ses documents fiscaux. Il faudrait donc non seulement payer des impôts sur son maigre salaire, mais même payer… pour les payer !