Avec le Crédit impôt compétitivité emploi (CICE) créé par le gouvernement socialiste en 2013, les patrons bénéficient d’une baisse d’impôt correspondant à 6 % des salaires bruts inférieurs à 2,5 fois le smic. À l’époque, le gouvernement avait utilisé la rengaine habituelle de l’aide à l’emploi et aux investissements… Mais surtout, il s’engageait fermement… à ne rien exiger d’eux. Il fallait, disait-il, leur faire confiance !

Deux ans plus tard, qu’en est-il ? Avec 8,7 milliards pour 2014 et 20 milliards prévus pour 2015, le CICE est la plus grande dépense fiscale de l’État. Les patrons ont empoché le pactole, et les plus gros se sont taillé la part du lion. En 2013, les 16 plus grandes entreprises cotées en bourse ont capté à elles seules 800 millions d’euros, soit plus de 8 % du montant total du CICE.

Non seulement le CICE n’a pas créé d’emplois, mais la plupart des grands groupes bénéficiaires, comme Peugeot, Sanofi, Orange, La Poste, etc., ont continué à sabrer dans leurs effectifs. Quant à l’investissement dans la production industrielle, il ne repart pas car les capitalistes n’ont aucune confiance dans la relance dont nous parle sans cesse le gouvernement. Les profits engrangés vont dans les poches des actionnaires et dans la spéculation.

Le CICE n’est pas le premier cadeau de Hollande au grand patronat et ne sera pas le dernier. Mais c’est un symbole du parasitisme des capitalistes qui sont de plus en plus sous perfusion de l’argent public.