La Poste a du mal à faire accepter le projet Excello. À Toulouse, la journée de grève du 26 mai, initiée par la CGT et SUD, avait été bien suivie avec 183 grévistes sur un centre de 500 salariés, tout compris. Au cours du rassemblement, un rendez-vous avait été donné pour le 4 juin. Et c’est environ 120 salariés qui se sont regroupés ce jour-là pour une assemblée générale à midi dans la cour, et qui sont ensuite montés dans les bureaux. Le directeur avait laissé le soin à des cadres de recevoir les mécontents.

Jeudi 11 juin, 145 salariés se sont réunis pour l’heure d’information syndicale, un nombre en hausse, qui montrait que la grogne et l’inquiétude ne faiblissaient pas. Les délégués ont proposé de faire des affichettes contestant le projet Excello. Le lendemain des affichettes de toutes les couleurs étaient scotchées ou agrafées un peu partout. Cela n’a pas plu au directeur qui a profité du week-end pour les faire enlever.

Lundi 15 juin, d’autres affichettes sont apparues mais aussi d’autres supports d’expression plus difficiles à faire disparaître : badges, tee-shirts avec slogans.... L’ambiance était telle que certains chefs qui persistaient à vouloir imposer leur rythme, y compris dans les services appelés à disparaître, ont été remis en place par les travailleurs mécontents.

Le 23 juin, c’était une nouvelle journée de grève pour l’ensemble des centres financiers. Un petit déjeuner était prévu devant le centre. Pour 80 grévistes présents, ce fut l’occasion de discussions, de propositions d’autres actions et, entre autre chose, de rendre à nouveau visite au directeur qui cette fois-ci n’a pas pu se défiler. Au final, 199 employés du centre étaient en grève. La Poste n’en a pas fini avec la grogne dans les Centres financiers.