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Autocars : la SNCF organise l’abandon du train
La loi Macron, qui permet la généralisation du car au détriment du train, n’est pas encore votée que les requins du secteur ont déjà la mâchoire grande ouverte. Transdev, du groupe Veolia, le groupe Flixbus, leader en Allemagne, Megabus, leader en Grande-Bretagne et en Amérique du Nord sont sur les rangs.
Voilà en effet un secteur qui correspond parfaitement aux critères du capitalisme sénile : investissement minimum et espoir de rentabilité maximum. En effet, ces compagnies gèrent les offres commerciales et la vente des billets et sous-traitent le plus souvent à des « autocaristes » le transport des voyageurs. Nul besoin d’investir même dans une flotte d’autocars, sans parler de l’entretien des routes, laissé à la collectivité. Enfin les bas salaires et les mauvaises conditions de travail des conducteurs doivent permettre de nourrir les dividendes de la cascade de sous-traitants.
Le nouveau slogan de la SNCF sera-t-il « À nous de vous faire préférer… le bus » ? En tout cas le principal liquidateur du transport ferroviaire se trouve être… la SNCF. En effet, d’une main la SNCF supprime les projets grande vitesse, prévoit la fermeture de milliers de kilomètres de trains intercités jugés non rentables et impose des billets à des tarifs prohibitifs. De l’autre main, Pepy, son PDG, a annoncé avoir acheté 80 bus qu’il lancera dès septembre sur le territoire via sa filiale Idbus, promise d’après lui à un grand avenir.
En fait, les bus de remplacement que connaissaient les voyageurs lors des périodes de travaux ferroviaires vont devenir la norme de transport collectif pour les voyageurs des classes populaires, comme ils le sont dans la plupart des pays dits émergents. Tant pis pour la sécurité, tant pis pour la pollution, tant pis pour le temps perdu ! Ce n’est pas le transport ferroviaire qui est en bout de course, c’est le capitalisme.