Tous les fonctionnaires, a-t-elle juré, devraient bénéficier « d’une carrière plus juste ». Belles et nobles paroles, mais à regarder de plus près, ses propositions paraissent dérisoires. Elle promet de faire quelque chose, mais pas avant 2017, et « se donne jusqu’à 2020 » pour aboutir. C’est dire qu’elle se prépare surtout à ne rien donner. Les sommes promises à chaque fonctionnaire sont proches de la provocation : chaque fonctionnaire pourrait obtenir un gain de 30 à 40 euros par mois, et pour certains à 70 euros, au mieux, pour 2020. Et de prétendre que cette revalorisation rendra la carrière de fonctionnaire plus attractive. Mais des contreparties vont être exigées, pour ne pas coûter trop cher au budget : les déroulements de carrière vont être freinés, et les fonctionnaires devront attendre davantage avant de prétendre à une rémunération plus élevée.

Mais Marylise Lebranchu n’a pu faire silence sur la mesure antifonctionnaires la plus importante : le blocage des augmentations générales de salaires – le gel du point d’indice –, en place depuis 2010, est maintenu au moins jusqu’en 2017. Le reste, ce sont des discours.