Renault Trucks – Lyon : la riposte s’organise17/06/20152015Journal/medias/journalarticle/images/2015/06/Renault_Trucks_p12.jpg.420x236_q85_box-0%2C306%2C3264%2C2142_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Renault Trucks – Lyon : la riposte s’organise

Suite à l’annonce d’un plan de 591 suppressions de postes sur l’Établissement de Lyon, un premier rassemblement avait réuni près de 800 salariés de Renault-Trucks le 11 mai. Mardi 9 juin, un nouveau rassemblement était appelé par l’ensemble des organisations syndicales à l’occasion d’une nouvelle réunion du comité central d’entreprise.

Illustration - la riposte s’organise

Il y avait encore plus de monde cette fois-ci, avec 1 200 travailleurs rassemblés à Vénissieux devant les bureaux où se tenait la réunion. Et à la différence du rassemblement du 11 mai, qui s’était tenu en grande partie pendant le temps de pause, il y avait cette fois-ci un appel à débrayer dès 10 h du matin. Il concernait toutes les catégories de personnel, même si ce sont essentiellement les techniciens, les agents de maîtrise et les cadres qui se sont mobilisés, car ce sont eux qui sont aujourd’hui visés par ce plan.

Alors que ces salariés n’avaient pas l’habitude de beaucoup se mobiliser, l’ambiance a changé dans les bureaux. Pendant les trois semaines qui ont séparé les deux rassemblements, les discussions ont été nombreuses. Le sentiment qui domine est l’incompréhension devant ces suppressions d’emplois, d’autant plus que le groupe Volvo, auquel appartient Renault Trucks, annonce des bénéfices et une hausse des commandes depuis le début de l’année. Des services entiers devraient disparaître, délocalisés pour certains dans d’autres pays. Et c’est là aussi la stupeur parce qu’il y avait déjà eu en 2014 un plan de suppressions d’emplois présenté par la direction comme devant « sauver l’entreprise ». Beaucoup y avaient cru et découvrent aujourd’hui que les actionnaires en voudront toujours plus.

Avec son cynisme, la direction a réussi à dresser contre ses décisions beaucoup de salariés, l’incompréhension laissant de plus en plus la place à la colère.

Dans les discussions, tout le monde est opposé aux suppressions d’emplois. Tout le monde est aussi convaincu qu’il ne doit y avoir aucun licenciement sec. La direction propose des préretraites pour ceux qui auront 58 ans : il faudrait lui imposer que ce soit dès 55 ans, voire avant, pour que les salariés puissent quitter l’entreprise sans aller pointer à Pôle emploi. C’est aux actionnaires de « sacrifier » leurs dividendes pour payer cette mesure.

Une nouvelle manifestation était appelée mardi 16 juin devant la préfecture du Rhône.

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