PSA – Rennes : débrayer pour freiner les attaques17/06/20152015Journal/medias/journalnumero/images/2015/06/2446.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

PSA – Rennes : débrayer pour freiner les attaques

Le 2 juin, à l’appel de la CGT rejointe par la CFDT, 800 salariés débrayaient contre le projet de supprimer la prime d’équipe et le transport par cars. Conscients que cela ne suffira pas à faire reculer la direction, des dizaines de salariés maintiennent la pression.

La direction veut les faire passer d’un horaire de matin permanent à celui de journée. Son but est d’économiser le montant d’une prime mensuelle d’environ 120 euros, pour les 1 400 salariés de production en équipe de matin, plus celui du transport par cars concernant 300 travailleurs.

Pour les travailleurs, les enjeux sont de taille. En plus de bouleverser l’organisation de leur vie, ce projet représente la perte d’environ un mois de salaire par an, dans un contexte où les paies sont bloquées depuis plus de trois ans et amputées par de nombreux jours de chômage.

Suite aux trois heures du débrayage réussies le 2 juin, la direction a annoncé huit demi-heures supplémentaires de travail, du lundi au jeudi sur deux semaines, pour récupérer sa production. Pour maintenir la pression, des dizaines de salariés, à l’appel de la CGT, ont débrayé lors de ces demi-heures travaillées.

Les grévistes sont ravis de se rassembler pour montrer à la direction que ses sales coups ne passent plus. Il leur apparaît clairement que c’est le seul moyen dont ils disposent pour se défendre et, que, comme ils le scandent : « La force des travailleurs, c’est la grève ! ».

C’est aussi un bon moment pour se retrouver, discuter de leurs problèmes et créer des liens entre eux. De plus, une pétition CGT, largement signée, témoigne du soutien de la majorité des salariés.

De son côté, la direction, incapable de vraiment récupérer son retard de production, remplace des grévistes par des salariés hors production au mépris de la sécurité et de la qualité. Ainsi elle vient d’annoncer une réunion de concertation dans laquelle elle a ajouté un point concernant des « compensations financières » à la perte de la prime, sujet qu’elle refusait de discuter jusque-là. C’est indéniablement un premier résultat de la mobilisation. La lutte continue...

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