HSBC : l’État indulgent pour les banquiers17/06/20152015Journal/medias/journalnumero/images/2015/06/2446.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans le monde

HSBC : l’État indulgent pour les banquiers

Une semaine après que la banque britannique HSBC eut annoncé 50 000 suppressions d’emplois dans le monde d’ici 2017, soit le cinquième de ses effectifs, la cour d’appel de Paris lui fait une fleur : dans le cadre des poursuites engagées pour fraude fiscale, la banque ne devra verser que 100 millions de caution à l’État français, au lieu du milliard initialement prévu par deux juges.

Depuis avril, la banque est poursuivie en France pour complicité de blanchiment aggravé de fraude fiscale et complicité de démarchage illégal. Elle est soupçonnée d’avoir démarché des clients en 2006-2007 pour leur proposer des montages financiers leur permettant d’échapper au fisc. Le montant de la caution avait été initialement calculé en fonction des sommes en jeu, qui pouvaient dépasser le milliard d’euros.

HSBC trouvait le montant de la caution exorbitant et la cour d’appel, bonne fille, lui a donné raison. On verra au moment du jugement combien la banque devra finalement acquitter pour cette fraude fiscale.

La banque est poursuivie dans d’autres pays pour des faits similaires mais, depuis des années, les États et les institutions financières internationales ont fait preuve d’une grande complicité avec les banques, leur reversant les centaines de milliards perdus au casino de la spéculation financière mondiale. Les 50 000 salariés dont HSBC entend se débarrasser dans les mois qui viennent ne vont pas bénéficier de la même indulgence.

Partager