États-Unis : primaires, un air de déjà vu17/06/20152015Journal/medias/journalnumero/images/2015/06/2446.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans le monde

États-Unis : primaires, un air de déjà vu

Bien que l’élection présidentielle ne doive avoir lieu aux États-Unis que dans un an et demi, la campagne des primaires pour désigner les candidats des deux principaux partis est déjà lancée. Mais elle prend l’allure d’une affaire de familles.

Du côté du Parti Républicain le principal candidat s’appelle en effet Jeb Bush. C’est l’ancien gouverneur de Floride et surtout le petit-fils d’un sénateur, le fils d’un ex-président et le frère d’un autre ex-président… C’est dire qu’avec la famille Bush, la bourgeoisie américaine sait à qui elle a affaire.

C’est aussi le cas du côté du Parti Démocrate puisque c’est Hillary Clinton, ex-sénatrice, ex-secrétaire d’État et femme d’un ex-président, qui se lance dans la campagne. D’un côté elle veut se situer dans le sillage de son mari Bill Clinton et de l’actuel président démocrate Obama.

Hillary Clinton a néanmoins besoin de s’adresser aux classes populaires. Elle dénonce les fonds spéculatifs, comme Hollande avait dénoncé la finance. Mais les gestionnaires de ces fonds font partie des gros donateurs de sa campagne et des relations personnelles du clan Clinton !

Ne lésinant pas sur la démagogie, elle parle des « routiers qui conduisent pendant des heures, des ouvriers et des serveuses qui restent debout toute la journée, des infirmières qui travaillent toute la nuit… ». Celle qui a pourtant été partie prenante du gouvernement d’Obama pendant quatre ans, jusqu’en 2013, promet une croissance qui va « créer des millions d’emplois ». Mais bien évidemment sans parler de s’attaquer à la domination des milliardaires sur l’économie américaine.

La saison des promesses électorales est donc ouverte. La télévision se fait l’écho complaisant des premiers épisodes de ce long feuilleton qui s’achèvera en novembre 2016. Mais les travailleurs sont déjà avertis qu’ils n’ont rien à en attendre.

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