Toyota – Onnaing : formations fantômes, vrai transfert d’argent10/06/20152015Journal/medias/journalnumero/images/2015/06/2445.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Toyota – Onnaing : formations fantômes, vrai transfert d’argent

On assiste actuellement à un renforcement des discours gouvernementaux contre les chômeurs et la mise en place de mesures supplémentaires pour limiter et supprimer des allocations, en augmentant les contrôles et les tracasseries à l’encontre des travailleurs contraints au chômage.

Ça, c’est pour le monde ouvrier. Pour le monde des capitalistes, c’est tout le contraire. Fin avril, surprise sur les fiches de paie des travailleurs de Toyota, à Onnaing dans le Nord : des lignes supplémentaires indiquent dix heures de formation dans le mois, alors que personne n’a bénéficié de ces dix heures de « formation pour activité partielle ». Au contraire, on a tous travaillé, et à plein pot ! Cela permet à Toyota de bénéficier de 350 000 euros de l’Unedic, sans qu’on ait entendu un ministre ni la direction du Travail protester pour cette formation imaginaire. En plus, la direction nous a retiré autour de 25 euros... Et elle vient de refaire le même coup sur la paie de mai, avec cinq heures chacun de formation fantôme.

Les heures de formation donnant droit à moins de cotisations salariales, la paie en net devrait être un peu plus élevée, mais la direction veut s’accaparer notre argent par ces retraits sur salaire : 25 euros en avril 2015, 12 euros en mai 2015, et il y avait déjà eu autour de 45 euros en juillet 2014. Car ce n’est pas une première. Toyota avait encaissé des centaines de milliers d’euros des caisses de l’Unedic pour des formations que personne n’a eues en juillet 2014 !

Les représentants locaux de l’État savent que les formations n’ont pas eu lieu, des syndicats de l’usine l’ayant dénoncé publiquement à plusieurs reprises, notamment lors de réunions au conseil régional, mais ils ont à nouveau arrosé Toyota les yeux fermés et les oreilles bouchées !

Cela ajoute un mécontentement sup­plémentaire à celui suscité par la dégradation des conditions de travail et la faiblesse des salaires.

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