Technicolor – Rennes : la mobilisation pour les salaires10/06/20152015Journal/medias/journalarticle/images/2015/06/Technicolor_Rennespage_13.JPG.420x236_q85_box-0%2C306%2C3264%2C2142_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Technicolor – Rennes : la mobilisation pour les salaires

Depuis fin avril, les travailleurs du centre Technicolor de Rennes débrayent régulièrement pour exprimer leur mécontentement face à la politique salariale de la direction. En effet celle-ci maintient un quasi-blocage des salaires, qu’elle a justifié les années passées en invoquant des difficultés financières, alors qu’elle met en avant depuis plusieurs mois les bons résultats du groupe. Les travailleurs, eux, réclament 200 euros mensuels pour tous.

Illustration - la mobilisation pour les salaires

Le mécontentement n’est d’ailleurs pas cantonné au centre de Rennes. Les débrayages répétés à Rennes ont entraîné les travailleurs d’Issy-les-Moulineaux.

Cet établissement, le seul d’importance en France avec celui de Rennes, est en fait le siège du groupe. Un tract syndical y a révélé la rémunération des 65 plus hauts cadres du groupe. Ceux-ci touchent plus de 400 000 euros en moyenne par an et ont vu, entre 2011 et 2013, leur salaire de base progresser de 18 % et leur part variable de 34 %.

Ces chiffres ont scandalisé bon nombre de travailleurs. Du coup, jeudi 4 juin, deux cents travailleurs ont afflué au rassemblement traditionnel le matin devant l’entreprise à Rennes, tandis que 80 autres se rassemblaient à Issy-les-Moulineaux, une première au siège. L’après-midi, rendez-vous était donné à 14 heures pour aller manifester dans les bureaux et y chercher les collègues, afin de se retrouver devant la salle où, pour la quatrième fois, la direction rencontrait les délégués syndicaux. Le lendemain, vendredi, un nouveau rassemblement avait lieu pour accueillir la DRH du groupe en visite à Rennes. Celle-ci a préféré esquiver, jugeant sans doute qu’elle n’avait rien de convaincant à dire aux manifestants. En arrivant de la gare de Rennes, elle a prudemment attendu la fin du rassemblement dans sa voiture de location (moins repérable qu’un taxi) avant de venir se garer sur le parking de l’entreprise.

Deux cents manifestants se sont retrouvés le 9 juin à Rennes, et 70 autres le même jour à Issy-les-Moulineaux. Plus déterminés que jamais, beaucoup commencent à discuter de passer à la vitesse supérieure pour contraindre la direction à revoir sa copie.

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