Pitié-Salpêtrière : le mécontentement est vif10/06/20152015Journal/medias/journalarticle/images/2015/06/dos_p_5.JPG.420x236_q85_box-0%2C0%2C3264%2C1836_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Pitié-Salpêtrière : le mécontentement est vif

À l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière, les assemblées générales continuent deux fois par semaine. Après être sortis à 800 manifestants les 21 et 28 mai derniers, la volonté de participer à la journée de grève du 11 juin était dans bien des têtes.

Illustration - le mécontentement est vif

Pour l’instant environ 150 hospitaliers se déplacent aux assemblées générales. Plusieurs viennent sur leur temps de pause, sur leur journée de repos, s’arrangent avec leurs collègues pour « sortir » du service. Les grévistes se déclarent comme tels les journées de temps forts.

Le plan Hirsch est vécu par une grande partie du personnel comme une provocation et une insulte. En effet, aujourd’hui déjà dans bien des services les transmissions se font en plus des heures de travail. Ainsi la diminution fictive de 6 minutes ne passe pas. De jeunes infirmières, au début du mouvement, quand l’incrédulité face au projet de Hirsch dominait, s’exclamaient « Mais sans les RTT, on ne va pas tenir ! » Nombreuses sont celles qui ont participé aux manifestations.

Et c’est la même chose dans toutes les professions à l’hôpital. Les administratifs, les ouvriers, les secrétaires médicales, les kinés, les diététiciennes, les techniciens de laboratoires, tout le monde a vu sa charge de travail augmenter.

Alors nous demander encore plus de sacrifices quand cela fait des années que nous en faisons, cela ne passe pas !

Tout le monde sait que la seule réforme à faire à l’hôpital (y compris pour régler le « problème » des 35 heures) serait d’embaucher massivement, à hauteur des besoins.

Les économies que voudrait imposer Hirsch, 22 millions d’euros, alors que l’État donne des milliards aux entreprises, cela ne passe pas auprès des collègues. Pas plus qu’ils ne croient que Hirsch veut sauvegarder des emplois, des postes. Car qui peut croire que, si on nous retire des jours de RTT, cela épargnera des emplois ? Dans beaucoup de services des hospitaliers partent à la retraite sans savoir s’ils seront remplacés.

Les travailleurs hospitaliers voient bien le décalage entre les discours et la réalité. C’est bien pourquoi le mouvement semble vouloir durer.

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