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Leur société
Nucléaire : risque zéro… pour les capitalistes
Areva, le géant du nucléaire français, affiche 5 milliards de pertes. Il faut dire qu’entre autres « bévues », le groupe a dilapidé au moins 3 milliards d’euros dans une rocambolesque arnaque en essayant d’acheter des mines d’uranium en Centrafrique. Mais les actionnaires privés qui détiennent 13 % de son capital n’ont pas à s’en faire…
D’abord, via EDF, l’État s’est engagé à racheter au prix fort – entre 1 et 2,3 milliards d’euros – la branche d’Areva spécialisée dans la conception des réacteurs de centrales nucléaires (Areva NP, NP pour « Nuclear Power »). Pour amortir cet achat, le patron d’EDF Jean-Bernard Lévy a demandé une hausse des tarifs de l’électricité de 2,5 % par an pour les trois prochaines années. Cela fera une augmentation de près de 7,7 % au total !
Ensuite, le groupe a annoncé 5 à 6 000 suppressions d’emplois, dont 3 à 4 000 en France. Ce sont donc les travailleurs de l’entreprise qui paieront la facture par des charges de travail accrues… et le reste de la société, par une dose supplémentaire de ce poison qu’est le chômage. Finalement, l’État prévoit d’injecter 2 milliards d’euros pour « sauver » Areva.
Rien de nouveau sous le soleil, donc. Comme pour les banques par le passé, les travailleurs, les contribuables et les consommateurs sont appelés à renflouer les dettes privées des capitalistes.