Les 135 travailleurs de la base logistique Intermarché de Magny-le-Désert dans l’Orne, qui ont appris la fermeture de leur plate-forme d’ici à 2018, comme de cinq autres bases dans le pays, sont en grève. Ils revendiquent une indemnité de départ de 10 000 euros.

En avril, ils avaient déjà fait trois jours de grève contre la fermeture programmée. Les débrayages ont repris les 3 et 4 juin.Puis l’équipe du matin a décidé de bloquer toute activité sur le site, pour faire pression. Et samedi 6, suite au refus de la direction d’accorder toute prime, la grève a été déclenchée sur l’ensemble des équipes.

Dans une récente interview accordée à un magazine dédié au commerce, le nouveau patron d’Intermarché déclare : « Nous devons aller chercher une part de marché de 16 % sur cinq ans, contre 14,4 % aujourd’hui. » Ces 1,6 % de gain, c’est aux 130 000 salariés du groupe qu’il cherche à l’extorquer en maintenant leurs salaires au plancher. C’est aussi au prix de suppressions d’emplois pour assurer profits et dividendes aux riches propriétaires des magasins.

Le patron affirme également vouloir passer son parc d’hypermarchés de 80 unités actuellement à 200 en 2020. C’est dire que l’heure est à l’expansion.