Intermarché – Bruay-la-Buissière : contre les bas salaires et l’insécurité au travail !10/06/20152015Journal/medias/journalnumero/images/2015/06/2445.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Intermarché – Bruay-la-Buissière : contre les bas salaires et l’insécurité au travail !

Depuis mi-mai, les salariés de la base Intermarché de Bruay-la-Buissière, dans le Pas-de-Calais, débrayent tous les jours pour tenter d’obtenir de meilleurs salaires et conditions de travail, plus de sécurité, et contre les heures supplémentaires qui n’en finissent pas.

Dans cette base où plus de 300 salariés travaillent jour et nuit à décharger des palettes de 900 kilos et plus, les travailleurs subissent les pressions de la direction. Les pauses sont minutées, les échanges pendant les heures de travail sont interdits et les remontrances de la part des chefs constantes. Les heures supplémentaires, les cadences et le travail dur mènent régulièrement à des accidents. « On n’a plus de week-end, le travail, au lieu de se terminer à 18 h le dimanche, se termine à 20 h », raconte un salarié.

L’exploitation s’accompagne du mépris de la direction, qui a lâché… 2 euros par mois d’augmentation sur des salaires déjà très bas ! Un salarié travaillant de nuit, après vingt années de travail, ne touche que 1 300 euros par mois.

Tout cela se passe aussi dans un contexte de menace d’un plan de licenciements. La direction a en effet annoncé son nouveau plan logistique, qui consiste à ce que les sites de la Buissière et Vimy, dans le Pas-de-Calais, soient absorbés par celui d’Avion près de Lens. Ce plan de restructuration pourrait annoncer la suppression, selon la CGT, de 300 à 400 postes sur les deux sites. Cette restructuration toucherait aussi l’ensemble des salariés du groupe, puisque la direction a annoncé la fermeture de six autres bases partout en France.

Pour toutes ces raisons, les salariés ont commencé des débrayages en fin de poste, depuis la mi-mai. La direction se plaint de perdre de l’argent à cause de ce mouvement, preuve que les travailleurs ne coûtent pas trop cher, comme elle le prétend, mais créent les richesses.

Pour l’instant, la direction n’a pas reculé. Pourtant, avec ses 3,8 milliards d’euros de chiffre d’affaires dans l’agroalimentaire, en hausse de 15 % ces trois dernières années, le groupe Les Mousquetaires, auquel appartient Intermarché, aurait de quoi augmenter les salaires et embaucher tous les intérimaires.

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