Daunat – Sevrey : difficile à avaler10/06/20152015Journal/medias/journalnumero/images/2015/06/2445.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Daunat – Sevrey : difficile à avaler

Il y a plus d’un an, fin avril 2014, les salariés de Daunat, une usine de fabrication de sandwichs sous vide d’environ 350 salariés, à Sevrey, dans le châlonnais, avaient fait grève contre le travail du dimanche payé à 150 % au lieu de 200 %. Aujourd’hui, rien n’a changé, cela s’est même dégradé.

Maintenant, les salariés doivent travailler le samedi après-midi, et les chefs font pression pour qu’ils travaillent le dimanche, tout en se cachant derrière le fait que c’est « au volontariat ». Et il n’est toujours pas question de payer les dimanches double, car cela ne fait pas partie de la convention collective de Daunat.

Les salariés sont à bout. Ils ont l’impression de passer leur vie à l’usine. Face à la demande de travail du dimanche, plusieurs répliquent : « Ça sera sans moi ! » Si encore les conditions de travail étaient acceptables, et les salaires honnêtes. Mais c’est loin d’être le cas. Les salaires sont misérables et « les machines fonctionnent très mal, le pain reste souvent coincé dedans, et finalement on passe plus de temps à gérer les problèmes des machines qu’à vraiment travailler. Le soir, on est exténués quand on rentre chez nous », témoigne une ouvrière. En fait, on peut dire que les conditions de la production sont à l’image des sandwichs : elles laissent vraiment à désirer. En plus de cela, la direction retire le peu qu’ont les ouvriers. Un exemple : les chèques vacances viennent d’être supprimés.

Les salariés de Daunat ont bien raison de vouloir de plus hauts salaires et de meilleures conditions de travail.

Pour imposer leurs revendications à leur direction qui aujourd’hui se croit tout permis, il leur faudra s’organiser collectivement comme ils l’ont fait l’an dernier.

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