CEA – Le Ripault : contre la fermeture10/06/20152015Journal/medias/journalarticle/images/2015/06/manif_CEA_Le_Ripault_p_5.JPG.420x236_q85_box-0%2C306%2C3264%2C2142_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

CEA – Le Ripault : contre la fermeture

Il y a un mois et demi, la direction du Commissariat à l’énergie atomique (CEA) annonçait la fermeture pour 2019 du centre du Ripault, situé près de Tours, qui travaille dans le secteur de la recherche pour les applications militaires.

Illustration - contre la fermeture

Ce centre regroupe 540 salariés CEA, qui subiraient pour la plupart une mutation forcée près de Bordeaux. L’inquiétude et la colère sont grandes, d’autant que certains d’entre eux avaient déjà été mutés au Ripault en 2013 après la fermeture d’un autre centre CEA, près de Reims. Pour les plus de mille sous-traitants et emplois induits, aucune solution n’est prévue. Pour la région c’est un des gros employeurs qui disparaîtrait.

Depuis l’annonce, les salariés se mobilisent pour refuser la fermeture du centre : pétition, manifestations à Tours, prise à partie de Marisol Touraine, ancienne élue de la région... Mardi 9 juin, ils sont montés à plus de 300 au siège du CEA, qui se trouve sur le centre de Saclay, dans l’Essonne, pour demander des comptes à la direction, réunie pour un comité national. Pendant qu’une délégation était reçue, ils ont manifesté dans le centre, puis ont tous ensemble mangé à la cantine avec les salariés de Saclay. L’après-midi, ils sont allés dans les beaux quartiers parisiens, manifester devant le ministère de la Défense, où une délégation a de nouveau été reçue.

L’administrateur général du CEA a confirmé sa volonté de fermer Le Ripault et refuse de s’expliquer invoquant « le secret défense »-« le secret dépense », disent les pancartes des manifestants. Le ministère, quant à lui, prétend n’avoir jamais demandé de fermeture de centre, mais confirme les économies budgétaires demandées au CEA. Les uns comme les autres affichent ainsi leur mépris des salariés, accueillis à Saclay puis à Paris par des gendarmes, des CRS et des grilles fermées.

La conclusion de cette journée de mobilisation était claire : aujourd’hui dans la rue, demain on continue !

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