Areva – Chalon-sur-Saône : les travailleurs ne veulent pas payer l’addition10/06/20152015Journal/medias/journalnumero/images/2015/06/2445.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Areva – Chalon-sur-Saône : les travailleurs ne veulent pas payer l’addition

Mardi 2 juin, l’intersyndicale d’Areva (CGT, FO, CFDT, CFE-CGC et UNSA) appelait à la grève sur l’ensemble des sites du groupe pour une durée de 24 heures, pour la « sauvegarde de l’emploi, des conditions de travail et des garanties collectives ».

En effet Areva connaît des difficultés et il est inenvisageable pour la direction du groupe que les dividendes des actionnaires soient impactés. S’ensuit tout un marchandage financier, à base de rachat de tout ou partie du groupe par EDF, impliquant l’État, principal actionnaire des deux groupes. La direction laisse volontairement planer le doute sur la réorganisation du groupe, et nous ne sommes certainement pas au bout des déclarations. Quoi qu’il en soit, depuis 2012, les effectifs se réduisent et les conditions de travail se sont dégradées. Et, quelles que soient les mesures prises, c’est sur le dos des travailleurs que va être préservé le taux de rentabilité du groupe. Est déjà mise sur la table la suppression de 6 000 postes dans le monde, dont entre 3 000 et 4 000 emplois en France, soit presque un poste sur cinq.

L’usine de Chalon-sur-Saône – Saint-Marcel fournit les équipements lourds aux centrales nucléaires. C’est le plus grand site industriel du groupe. Elle est divisée en deux parties. Les salariés ont répondu majoritairement à l’appel à la grève, comme sur l’ensemble des 46 sites du groupe. Sur le site chalonnais, les grilles étaient fermées de 7 h du matin jusqu’en début d’après-midi, car les salariés ont bloqué le site. Sur le site de Saint-Marcel, les assemblées générales suivies de débrayages ont mobilisé près de 500 salariés, soit la moitié des effectifs du site.

Même s’ils ne savent pas exactement à quelle sauce ils vont être mangés, les travailleurs ont décidé de participer à cette première journée de rassemblement. Areva dispose d’un important trésor de guerre accumulé par des années d’exploitation en France et ailleurs dans le monde, et les travailleurs ont bien raison lorsqu’ils refusent de payer pour le maintien des profits du groupe.

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