Lundi 8 juin, 200 salariés et militants syndicaux ont participé à un « pique-nique de lutte » devant le conseil départemental, à l’appel de l’intersyndicale CGT, FO, Sud et CFDT. Ils ont saisi l’occasion d’une réunion des élus du département, pour dire qu’ils refusent de faire les frais des restrictions, qu’elles viennent de gauche avec le gouvernement ou de droite avec le conseil départemental.

Celui-ci se plaint d’être dans le rouge. Mais c’est sur les plus fragilisés qu’il choisit de faire des économies en coupant les vivres aux associations, notamment celle de la Sauvegarde de l’enfance et de l’adolescence ! Les salariés de la prévention spécialisée ont déjà connu des licenciements et ignorent quel budget ils auront en 2016. Les services remis en question concernent les accompagnements provisoires jeunes majeurs et la mise en place effectuée de 300 mesures de placement prononcées par les juges pour enfants, actuellement en attente. Quant aux éducateurs de prévention dans les quartiers, ils voient leurs moyens diminuer.

Les travailleurs du social dénoncent aussi les coupes claires dans le budget des foyers de jeunes travailleurs, des centres de loisirs et la suppression de l’aide aux familles pour le départ en vacances.

Visiblement, les élus n’ont pas les mêmes priorités que les salariés qui côtoient tous les jours de plus en plus de familles et d’enfants en grande précarité !

« Gérer la misère avec la misère, ça suffit ! » Et tous ceux qui se sont exprimés ont bien conscience que la lutte doit s’amplifier : le prochain rendez-vous a été annoncé pour le 25 juin, à l’occasion d’une journée de grève nationale dans la santé et l’action sociale.