Tisséo – Toulouse : lutte pour les salaires20/05/20152015Journal/medias/journalnumero/images/2015/05/2442.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Tisséo – Toulouse : lutte pour les salaires

Tisséo est l’entreprise (EPIC) de transport en commun de l’agglomération de Toulouse. Il y a 2 800 salariés, environ la moitié étant des chauffeurs de bus. C’est le maire de Toulouse Moudenc, UMP, qui chapeaute Tisséo.

Les traminots de Tisséo sont entrés en lutte depuis lundi 1er avril pour des augmentations de salaire. L’intersyndicale CGT, FO, Sud, CFDT, réclame 3 % d’augmentation, alors que la direction de Tisséo ne propose qu’un misérable 0,45 %. Ce qui représente 8 euros par mois pour les plus bas salaires. L’incompréhension est d’autant plus grande que les différents directeurs de Tisséo ont été augmentés de 13 % ces deux dernières années ! La colère aussi, quand ces mêmes directeurs viennent sur les piquets de grève expliquer qu’on ne peut pas augmenter les salaires et que les grévistes coûtent cher…

Depuis le début du mouvement, les chauffeurs de bus débrayent une heure chaque matin à la prise de service, dès 5 h, à chacun des trois dépôts de bus : Langlade, Atlanta et au nouveau dépôt de Colomiers. Comme ces prises de service s’étalent sur toute la matinée, le réseau s’en trouve très perturbé durant toute la journée. D’autant plus que la sortie des bus est fortement ralentie par les piquets de grève, qui regroupent plus d’une cinquantaine de chauffeurs, et où les discussions sont chaleureuses.

Jeudi 30 avril, le tribunal a débouté la direction qui voulait faire condamner les grévistes pour faits de blocage. Mais comme il n’y a pas de blocage, la direction a finalement été condamnée à verser 1 200 euros à chaque syndicat : une jolie baffe pour elle et le maire de Toulouse. Tout le monde s’en est trouvé regonflé à bloc.

Jeudi 6 mai, les chauffeurs apprenaient que pour l’ouverture du nouveau dépôt de bus de Colomiers, qui a eu lieu début février 2015, les hauts cadres du site ont touché plus de 1 000 euros de primes, et rien pour les ouvriers. Ce qui a alimenté encore la colère de bon nombre de chauffeurs.

Malgré les manœuvres d’intimidation de la direction de Tisséo, les chauffeurs sont déterminés à ne pas baisser les bras.

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