SNCF – Région Nantes : contre les attaques de la direction le mouvement s’élargit20/05/20152015Journal/medias/journalarticle/images/2015/05/SNCF_Nantes.jpg.420x236_q85_box-0%2C57%2C604%2C396_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

SNCF – Région Nantes : contre les attaques de la direction le mouvement s’élargit

Depuis le 29 mars, après plusieurs journées de grève et de débrayages en gare de Nantes, les agents SNCF chargés du départ des trains et de l’accueil des voyageurs étaient bien décidés à ne pas rester isolés dans leur mouvement contre le projet de la direction de supprimer des postes, dont celui, important pour la sécurité, de chef de quai.

Illustration - contre les attaques de la direction le mouvement s’élargit

Ils se sont adressés aux autres catégories de cheminots, comme les contrôleurs et les conducteurs. Eux aussi sont touchés par la mise en place de la réforme ferroviaire, avec l’annonce d’une série de mesures qui vont non seulement supprimer des postes en nombre, mais attaquer gravement les conditions de travail. Par exemple, les trains pourront rouler sans contrôleur et avec le conducteur seul à bord !

Mercredi 13 mai, la CGT, la CFDT, Sud et FO avaient appelé à 24 h de grève. L’assemblée générale qui s’est tenue en gare en fin de matinée a regroupé plus d’une centaine de grévistes, dont les agents de la gare, les contrôleurs en majorité et les conducteurs, et elle a voté à l’unanimité des présents la reconduite de la grève pour le vendredi 22 mai, veille aussi d’un grand départ et avec de nouveaux secteurs comme les agents du TER, les aiguilleurs et la police ferroviaire.

Chacun ayant pu librement s’exprimer, il ressortait de l’assemblée le sentiment que ces attaques ne devaient pas passer et que l’avenir même de la SNCF était remis en cause : non seulement les emplois mais aussi les conditions de travail, la sécurité des cheminots et aussi celle des voyageurs. Une gréviste, ayant distribué le matin un tract aux usagers en gare de Nantes, avait pu constater qu’ils exprimaient leur désaccord et leur inquiétude et comprenaient le sens de la grève dès qu’elle expliquait qu’il n’y aurait plus de contrôleurs dans les trains et surtout les TER.

Le sentiment dominant est qu’il faut retrouver le chemin des luttes et que ce sera le seul moyen de mettre fin aux attaques qui se multiplient à la SNCF et ailleurs.

La direction annonce maintenant qu’elle recule d’un an la décision de supprimer les postes de chef de quai pour donner le départ des trains en gare de Nantes, mais aussi d’Angers et du Mans. Cela a été pris comme un recul de sa part, à mettre à l’actif de la mobilisation des jours précédents mais aussi de cette journée de grève inter-services du 13 mai. Cette annonce faite à l’assemblée générale a conforté les grévistes dans la nécessité de continuer la mobilisation en l’élargissant.

Partager