Écoles de Seine-Saint-Denis : enseignants en grève contre le manque de postes20/05/20152015Journal/medias/journalnumero/images/2015/05/2442.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Enseignement

Écoles de Seine-Saint-Denis : enseignants en grève contre le manque de postes

En Seine-Saint-Denis, les enseignants des écoles primaires et maternelles étaient en grève mardi 19 mai. Ils ont manifesté en même temps que ceux des collèges, pour protester contre la situation catastrophique dans le département et réclamer des créations de postes.

Le précédent ministre de l’Éducation nationale, Vincent Peillon, n’avait pas été avare de beaux discours lorsqu’il avait lancé sa « refondation de l’école » à la rentrée 2013. Le primaire devait être la priorité des priorités. On mesure aujourd’hui à quel point toutes ces paroles n’étaient que du vent.

Alors que 16 000 élèves supplémentaires sont prévus à la prochaine rentrée scolaire dans le département, près de 200 écoles n’ont pas obtenu les créations de classes demandées. Les effectifs y dépasseront donc les 27 élèves par classe en maternelle et les 25 en école primaire.

Le dispositif « plus de maîtres que de classes » devait permettre de mieux répondre aux difficultés rencontrées par les élèves, en affectant un enseignant supplémentaire dans les écoles les plus difficiles. Seulement 10 % des établissements des Réseaux d’éducation prioritaire en auront effectivement un.

Une autre grande priorité affichée était la scolarisation des moins de trois ans. Or à peine 2 % des enfants de cette tranche d’âge auront une place en maternelle l’an prochain dans le département !

Sarkozy avait supprimé 190 postes d’enseignants spécialisés dans les Réseaux d’aides aux élèves en difficulté (Rased). Le gouvernement socialiste n’en a recréé aucun.

Enfin, le non-remplacement des enseignants malades restera un fléau. Ces dernières années, les parents n’ont cessé de se mobiliser pour réclamer que, lorsqu’un enseignant est absent, les élèves ne soient pas simplement répartis dans les classes, perdant ainsi une partie de leur scolarité.

Comment s’étonner que des enfants qui ont suivi un enseignement primaire dans de telles conditions puissent, quelques années plus tard, quitter le collège sans avoir vraiment pu profiter de l’enseignement ?

Dans le primaire comme au collège, derrière les beaux discours gouvernementaux se cache la volonté de faire des économies à tout prix.

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