Congrès du PS : quatre motions pour le prix d’une20/05/20152015Journal/medias/journalnumero/images/2015/05/2442.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Congrès du PS : quatre motions pour le prix d’une

À quelques jours du congrès du PS qui doit se tenir du 5 au 7 juin à Poitiers, les militants étaient invités à voter jeudi 21 mai pour l’une des quatre motions présentées. Mais, pour voir une différence entre ces différentes motions, il faut avoir un sens aigu de la nuance !

La principale motion, celle de la direction du PS de Cambadelis, à laquelle s’est ralliée Martine Aubry, s’intitule « Le renouveau socialiste ». La seconde, celle des frondeurs, qui prétendent critiquer le gouvernement et votent toutes les lois ­antiouvrières que celui-ci leur soumet, s’appelle « À gauche pour gagner ». Puis viennent deux autres motions, dont la raison d’être, au moins pour l’une des deux, celle de Karine Berger, est uniquement de faire parler d’elle.

On pourrait penser que toutes ces motions ne sont que des enrobages différents d’une même politique… mais c’est déjà soupçonner plus de différences qu’il n’y en a en fait ! Car Jean-Marc Germain, rédacteur de la motion des frondeurs, a changé de camp (pour autant que cette expression ait un sens ici), rallié celui de Cambadélis et introduit dans la motion de la direction du PS des morceaux de celle des frondeurs.

Ainsi, la motion de la direction du PS veut « un État moderne, plus stratège, plus audacieux et imaginatif, pour produire du progrès social et écologique » et « une société bienveillante (…) à la fois attentive à chacun et demandant à chacun d’être attentif aux autres ». Alors que la motion des frondeurs est très différente. Eux souhaitent « le retour de l’État, pour oser produire du progrès social et écologique » et « une société bienveillante demandant à chacun d’être attentif aux autres ».

Blanc bonnet et bonnet blanc, disait-on. Mais là c’est blanc bonnet et blanc bonnet. On attend maintenant la fameuse synthèse.

Partager